L’INSEE a publié hier les chiffres de l’évolution du PIB et du déficit public en France.
Il y a des signes positifs…et d’autres beaucoup moins :
Le PIB augmente de 0,3 %, la balance commerciale de 0,2 %
Après une stagnation en 2012, le PIB français repart à la hausse :
- + 0,3 % au quatrième trimestre 2013
- + 0,3 % sur l’ensemble de l’année 2013
D’autres indicateurs sont en augmentation :
- la consommation des ménages : +0,4 % durant le dernier trimestre 2013 (grâce aux fêtes de fin d’année ?)
- le pouvoir d’achat : + 0,3 % en 2013 malgré une baisse de 0,2 % sur les trois derniers mois de l’année (notamment à cause d’une augmentation des impôts sur le revenu et le patrimoine + 5,2% après +2,4%
- la formation brute de capital fixe (ce qui correspond à l’investissement des agences économiques français) : +0,5 % au quatrième trimestre, ce qui n’était pas arrivé depuis la fin 2011
- les exportations : +1,3 %au quatrième trimestre
- la balance commerciale : + 0,2 % au quatrième trimestre
Le déficit public dérape
Le Gouvernement espérait ramener le déficit public à - 4,1 % du PIB. La Commission de Bruxelles prévoyait qu’il serait d’environ - 4,2%.
Le résultat est plus mauvais que prévu : selon l’Insee, le déficit public est désormais de 4,3 % du PIB soit - 87,6 milliards d’euros. Les dépenses publiques continuent de croître : + 2% en 2013 (+3 % en 2012) et leur poids dans le PIB passe de 56,7 à 57,1%.
Les dépenses de fonctionnement ont notamment augmenté de 1,9 % en 2013.
Paradoxalement, comme l’inflation et les taux d’intérêts ont baissé, les intérêts réellement versés ont diminué de 9% en 2013.
Le Gouvernement ne souhaite pas pour le moment demander un délai supplémentaire à Bruxelles pour atteindre ses objectifs. Rappelons qu’il s’était engagé à réduire le déficit à 3,6 % en 2014 et à 2,8 % en 2015. Dans les jours à venir, un nouveau plan d’économies budgétaires et des objectifs à l’horizon 2017 doivent être communiqués à la Commission de Bruxelles.
Dès la publication des chiffres de l’Insee, Bercy a indiqué dans un communiqué :
” au total, le déficit public nominal a été réduit de près de 1 point de PIB en deux ans. Les mesures de rétablissement des comptes publics ont représenté un effort inédit de plus de 2,5 points de PIB, tandis que la conjoncture défavorable a pesé sur les rentrées fiscales à hauteur de plus 1,5 point de PIB. L’exécution des dépenses, conforme à la dernière prévision, prouve la capacité du Gouvernement à tenir les objectifs de maîtrise de la dépense fixés par le Parlement.”
Crédit photo : merci à Marty Gabel